Le colloque sur les médias, l’éducation et le développement s’est tenu ce jeudi 5 décembre 2024 dans l’amphithéâtre Idriss Déby Itno de l’Université d’Abomey-Calavi. Cet événement, organisé par le groupe de presse Educ’Action en partenariat avec l’Université d’Abomey-Calavi, s’est affirmé comme un rendez-vous incontournable pour les autorités universitaires, les experts, les éducateurs et les journalistes.
Placé sous le thème « Contribution des médias à une parentalité responsable et bienveillante au service de l’éducation et de la formation des enfants en situation d’urgence » , ce symposium a rassemblé des autorités universitaires, des enseignants experts, des éducateurs, des journalistes et des étudiants. Initié dans le cadre du 10ᵉ anniversaire d’existence du groupe de presse Educ’Action , cet événement qui est à sa première édition s’est imposé comme un carrefour de partage de connaissances entre les acteurs du monde universitaire et ceux de terrain.
Le colloque a été marqué par une communication inaugurale prononcée par le professeur Yélindo Patrick Houessou, spécialiste des sciences de l’éducation. Il a mis en lumière le rôle fondamental des médias dans la reconquête d’une identité culturelle africaine pour un développement viable. Selon lui, les médias ont un rôle essentiel à jouer dans la préservation, la valorisation et la diffusion des identités culturelles africaines , indispensables à un développement durable enraciné dans les réalités locales. En promouvant les traditions, les langues, les arts et les valeurs africaines, les médias contribuent à contrer l’hégémonie culturelle occidentale, à renforcer la fierté identitaire et à réconcilier modernité et patrimoine. Ils servent également de plateformes d’éducation et de sensibilisation, favorisant une prise de conscience collective sur l’importance de l’héritage culturel pour bâtir une société prospère et équilibrée.
Dans son discours, la représentante du rectorat, madame Nelly Kelome, a affirmé que ce colloque offre une opportunité précieuse pour l’enseignement au Bénin. « C’est donc le moment de réfléchir sur l’avenir de nos enfants, ceux qui sont l’avenir de notre pays » , at-elle déclaré.Quant à Vital Ulrich Ahotondji, directeur général d’ Educ’Action , il a souligné que ‘’ce symposium que nous avons tant souhaité de tous nos vœux se veut un cri de cœur et un cri de ralliement pour voler au secours de ces enfants durablement et durablement frappés par la violence, l’illettrisme et l’analphabétisme, exposés aux violences d’un mal invisible et viscéral » .
Le conseiller technique aux médias du ministre de l’Économie numérique, Gildas Aizannon, a salué cette initiative du groupe de presse Educ’Action et de l’UAC, soulignant qu’elle donne de l’espoir au gouvernement béninois en sensibilisant les médias à privilégier la promotion des cultures béninoises plutôt que l’apologie des cultures occidentales.
Deux panels sur des sujets pertinents et d’intérêt public
Le premier panel, réunissant des experts, portait sur les médias, l’éducation des filles et les situations d’urgence. Les panélistes ont clairement mis en lumière l’importance de sensibiliser les communautés, de lutter contre les stéréotypes et d’améliorer l’accès des filles à l’éducation grâce à des campagnes médiatiques adaptées. Ils ont démontré que les médias peuvent être utilisés comme des outils pour promouvoir l’éducation des filles, particulièrement dans des contextes d’urgence tels que les conflits, les crises humanitaires ou les catastrophes naturelles.
Le deuxième panel, placé sous la thématique « Spécialisation et économie des médias pour le développement » , a permis aux intervenants d’aborder la nécessité pour les médias de se spécialiser afin de mieux répondre aux besoins des sociétés en développement. Cela inclut des domaines comme le journalisme économique, environnemental ou éducatif, tout en insistant sur le fait que les médias doivent fonctionner comme des acteurs économiques viables pour contribuer efficacement au développement durable.
Faboladji ABEREKERE
