Depuis quelque temps, les cas de décès tragiques se multiplient au Bénin. Ceci aussi bien dans le rang des personnalités publiques que des citoyens lambdas. Jeunes cadres, artistes, journalistes, responsables politiques, tous emportés brutalement, souvent sans signe avant-coureur. Ce phénomène inquiète et laisse place à de nombreuses interrogations. La question que tout le monde se pose tout de suite c’est, quelle sont les réelles causes de ces cas de décès. Que doit-on faire alors pour endiguer le mal ?
La situation est plus alarmante qu’on ne le pense. C’est désormais une récurrence. Les cas de morts subites se succèdent. D’aucuns disent que chaque mois il y a un mort. Le mal est profond et les inquiétudes sont grandes. Ce qui inquiète, ce n’est pas la mort, c’est plutôt la façon dont les gens meurent. Les récents cas de décès en disent d’ailleurs long. L’ ex Ministre Kouaro Yves Chabi, le Préfet du Zou Firmin Kouton, les artistes Praouda, Sèmèvo Oricha, Willy Mignon, et bien d’autres, tous sont partis trop tôt, certains dans la fleur de l’âge laissant derrière eux des familles endeuillées et une population en émoi.
Les causes
En effet, les causes qui peuvent justifier ces morts tragiques sont de plusieurs ordres. Parmi ceux ci, on peut en citer deux. Le premier est relatif aux facteurs médicaux et le second concerne les accidents de circulation. Selon l’Organisation des Nations Unies, les maladies cardiovasculaires sont les principales responsables. L’hypertension non diagnostiquée, le stress chronique, une alimentation déséquilibrée et le manque d’exercice fragilisent progressivement le cœur. Souvent, les victimes ne présentent aucun symptôme avant la crise fatale. Les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont également à l’origine de nombreux décès tragiques. Liés à des pathologies comme l’hypertension et le diabète, ils surviennent sans prévenir et laissent rarement une chance de survie sans prise en charge immédiate. Les maladies chroniques et infectieuses constituent un autre danger. La tuberculose, les infections respiratoires ou certains cancers évoluent parfois en silence avant de provoquer des complications graves. Dans un pays comme le Bénin, où l’accès aux soins spécialisés reste limité, ces maladies peuvent facilement devenir fatales.
Quant aux accidents de la route, ils continuent de faire de dégâts faisant perdre la vie chaque année des milliers de personnes. La circulation parfois chaotique, le non-respect des règles de sécurité, l’imprudence et l’état parfois désagréable des infrastructures routières donnent lieu à des accidents périlleux.

Quelques moyens de prévention
Face à cette situation préoccupante, la prévention apparaît comme une solution essentielle. Selon les informations rapportées par la SRTB, les spécialistes de la santé insistent sur l’importance du bilan médical régulier. Un check-up annuel permet de détecter à temps les affections qui pourraient évoluer en maladies mortelles. Pourtant, peu de Béninois y pensent, faute de moyens ou de prise en charge par les assurances. Or, un bilan de santé coûte entre 60 000 et 100 000 FCFA, un investissement bien moindre comparé au prix d’une hospitalisation d’urgence ou aux conséquences irréversibles d’un décès prématuré et tragique.
Par ailleurs, prendre ces précautions permettrait de réduire voire même d’éviter ces accidents cardiovasculaires. Adopter un mode de vie sain, manger équilibré, pratiquer une activité physique, éviter l’alcool et le tabac sont des gestes simples qui protègent le cœur et l’organisme. La vaccination et l’hygiène jouent aussi un rôle clé dans la prévention des maladies infectieuses. Se protéger contre certaines infections peut éviter des complications graves qui peuvent mener à une issue fatale.
Sur le plan de la sécurité routière, il est impérieux et nécessaire de respecter les codes de la route. Cela revient donc à porter la ceinture de sécurité et le casque, éviter les dépassements non maitrisés, éviter les excès de vitesse et éviter la conduite en état d’ivresse. Il faudra aussi faire preuve de prudence car comme le dit un adage, « la vie n’a pas de prix. »
Faboladji N. Abèrèkéré