Le Nigéria fait face à une recrudescence d’enlèvements et d’assassinats de prêtres et séminaristes depuis 2015. Un rapport de la Caritas nigériane et de la Conférence épiscopale recense 201 enlèvements et 15 meurtres en dix ans.

Au Nigéria, notamment dans cette dernière décennie, la sécurité des prêtres et séminaristes catholiques suscite beaucoup d’inquiétudes mettant ainsi la vie de ces derniers en danger. Les statistiques sont effarouchantes. En l’espace de dix ans, 201 enlèvements et 15 assassinats ont été enregistrés, selon une étude menée par la Caritas nigériane et le Secrétariat catholique des évêques du pays. Ce rapport, bien que partiel, ne couvre que 40 des 60 diocèses du pays. Il met en lumière l’ampleur du phénomène et les dangers croissants auxquels sont confrontés les religieux.

Un fléau qui touche tout le pays

Selon le rapport, le diocèse d’Okigwe est le plus touché par les enlèvements, tandis que Kaduna détient le triste record du plus grand nombre de prêtres assassinés. Fait inquiétant, plusieurs prêtres ont été enlevés à plusieurs reprises, signe que les groupes criminels ciblent particulièrement le clergé. Les motivations derrière ces attaques sont principalement économiques, avec des demandes de rançon élevées, mais aussi idéologiques, certaines étant attribuées à des groupes terroristes fondamentalistes.

Un appel à la sécurité

Face à cette montée de la violence, les évêques nigérians appellent les prêtres à adopter un mode de vie plus sobre pour éviter d’attirer l’attention des criminels. Ils exhortent également les autorités à renforcer la sécurité, non seulement pour les religieux, mais pour l’ensemble de la population.

Faut-il le rappeler, une rencontre avec le président nigérian Bola Tinubu récemment a, permis aux évêques de lui présenter ces préoccupations, accompagnées de témoignages et de chiffres alarmants.

N. Faboladji Abèrèkéré