Tout comme les infrastructures, le secteur du numérique aussi a été touché par les réformes engagées par Patrice Talon depuis son arrivée au pouvoir. En 2016, le numérique était encore un luxe réservé à une minorité au Bénin. Neuf ans plus tard, les services publics sont accessibles en ligne, les infrastructures ont été renforcées, et le pays dispose d’un cadre juridique moderne pour encadrer les activités numériques.

En effet, la dématérialisation des services publics est sans doute l’une des réformes les plus visibles. Grâce au portail service-public.bj, les citoyens peuvent désormais accéder à 119 e-services, dont 45 entièrement dématérialisés. Création d’entreprise, demande de casier judiciaire, obtention de passeport biométrique ou encore paiement de factures d’eau et d’électricité etc …, tout se fait en quelques clics. Plus d’un million de paiements de factures ont été effectués en ligne, preuve de l’adoption croissante de ces outils numériques.

Le gouvernement a investi massivement dans le déploiement d’infrastructures numériques. Le taux de pénétration d’Internet est passé de 20 % en 2015 à plus de 70 % en 2023. La réhabilitation et l’extension du réseau de fibre optique ont permis de connecter aussi bien les zones urbaines que rurales, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles opportunités économiques.

Un cadre juridique protecteur, le Code du numérique

En avril 2018, la promulgation du Code du numérique a été faite. Composée de 662 articles, cette loi encadre la communication électronique, le commerce en ligne, la cybersécurité et la protection des données personnelles. Elle a contribué à instaurer la confiance entre les usagers et les acteurs du numérique, tout en favorisant les investissements.

Afin de réduire la fracture numérique, des Points Numériques Communautaires (PNC) ont été installés dans 43 des 77 communes du Bénin. Ces espaces connectés permettent à plus d’un million de Béninois, notamment en milieu rural, de se former, de réaliser des démarches administratives et d’accéder à Internet gratuitement. À Nikki, par exemple, le Centre Communal de Services Publics accueille une moyenne de 80 usagers chaque mois.

La dernière pièce maîtresse de cette politique numérique est le datacenter national inauguré à Abomey-Calavi. Cette infrastructure permet de stocker localement les données du pays et d’améliorer la sécurité des services en ligne. Elle renforce également la souveraineté numérique du Bénin, tout en offrant des capacités d’hébergement aux pays voisins.

Par ailleurs, entre 2016 et 2024, le Bénin a fait de vrais progrès dans plusieurs classements internationaux liés au numérique.

Indice Global de Cybersécurité (Global Cybersecurity Index – GCI)

2017:149e place mondiale et 33e en Afrique

2018 : 80 place mondiale et 8e en
Afrique.

2020 : 56° place mondiale et 6e en
Afrique.

Indice de Développement des TIC (ICT Development Index – IDI)

2024 : 29° place parmi les pays
africains avec un score de 45,4
points.

Faut-il le dire, en moins d’une décennie, Patrice Talon a propulsé le Bénin dans l’ère numérique. Malgré des défis persistants, notamment l’accessibilité pour les populations les plus pauvres et l’éducation numérique, les réalisations pourraient être saluées.

N. Faboladji Abèrèkéré

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