Le Fonds monétaire international salue les efforts du Bénin, dont la croissance économique a atteint 7,5 % en 2024. Un chiffre supérieur aux prévisions initiales et qui témoigne d’une transformation économique en cours.
Alors qu’il était attendu à 6,5 %, le taux de croissance économique pour l’année 2024 s’est hissé à 7,5 %, selon le dernier rapport du Fonds monétaire international. Une performance saluée par les services du FMI, à l’issue d’une mission de dix jours menée à Cotonou du 1er au 11 avril.
En effet, le déficit budgétaire a été contenu à 3 % du PIB, ce qui place le Bénin dans les clous fixés par l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Ce cap, qui devait être atteint en 2025, a été atteint un an plus tôt.
Selon les services du FMI cités par 24h au Bénin, cette performance tient à plusieurs facteurs. Le pays a misé sur les exportations de produits transformés, le développement des services numériques et une politique fiscale rigoureuse. Le recouvrement des recettes fiscales s’est amélioré. Les dépenses ont été maîtrisées. Et les réformes engagées, notamment celles visant à améliorer le climat des affaires, ont commencé à porter leurs fruits.
La loi de finances 2025 prévoit aussi de maintenir le déficit sous la barre des 3 %. En parallèle, les autorités veulent renforcer les dépenses sociales, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de la protection sociale. Le Registre social unique entre en service. Une cartographie complète des aides est en préparation. L’idée, c’est d’éviter les doublons, de mieux cibler les bénéficiaires et de ne laisser personne de côté.

En parlant de la digitalisation économique, le registre foncier en ligne est désormais accessible dans toute la ville de Cotonou. Un guichet électronique a été mis en place pour faciliter les investissements et les exportations. La transparence dans la gestion des entreprises publiques est également renforcée.
Rappelons que le FMI a également échangé avec les ministres, les acteurs économiques et la société civile. Tous reconnaissent les progrès, tout en appelant à la poursuite des efforts, notamment pour faciliter l’accès au crédit et accélérer les réformes dans le secteur énergétique.
La Rédaction