Le Bureau national d’Amnesty International a présenté, ce mardi, son rapport sur l’état des lieux des droits humains aux échelles mondiale et nationale en 2024. L’évènement s’est déroulé à Cotonou en présence de la presse.
Dieudonné Dagbéto, directeur exécutif de Amnesty International dans sa lecture laisse entendre que le respect des droits humains connait une régression vertigineuse dans le monde en 2024. Couvrant 150 pays , le présent rapport montre du doigt les violences, les disparités qui surviennent notamment dans les pays en guerre.
Il met également en lumière quelques mots dont souffre l’humanité, à savoir : « les répressions violentes et généralisées de la dissidence, l’escalade catastrophique de conflits armés, l’insuffisance des efforts pour faire face au dérèglement climatique et une offensive croissante menée dans de nombreux pays contre les droits des personnes migrantes, des réfugiés, des femmes, des filles et des personnes lgbtqia ».
Au plan national, l’orateur évoque les restrictions à la liberté d’expression. Le rapport met l’accent sur la condamnation de Reckya Madougou, figure de l’opposition emprisonnée depuis 2021 dont » les conditions de détention ne respectaient pas les normes internationales relatives aux droits humains concernant le traitement des detenu.e.s. »
Le rapport cite également l’arrestation de Steve Amoussou accusé » d’être un cyber militant connu pour critiquer les pouvoirs publics sous le pseudonyme » frère hounvi » « .

Sur le plan social, Amnesty International dénonce la répression des manifestations syndicales . Concernant les lieux d’incarcération, l’organisation révèle une surpopulation estimée à 300%, une hygiène dérisoire et un accès limité aux soins médicaux.
La situation du groupe de presse « La gazette du Golfe » a été mentionnée. Suite au gel de ses comptes bancaires, il a cessé ses activités. Ce fait est le résultat de la décision de suspendre » tous les moyens de communication de masse » du groupe le 08 août 2023 par la HAAC pour mobile » apologie de coup d’état » du Niger . Enfin, sur le plan politique, l’Amnesty dénonce la limitation d’accès au scrutin de 2026, suite au refus d’adopter un nouveau code électoral en 2024 par l’opposition. Un regard est aussi porté sur le maintien de la fermeture des frontières par les autorités nigériennes, malgré la levée des sanctions de la CEDEAO. Ce état de chose a sans doute favorisé la cherté de la vie au Bénin.
Huguette Hontongnon