Contrairement aux rumeurs de fermeture totale, le gouvernement béninois a limité, depuis le 8 mai 2024, les exportations informelles de produits agricoles stratégiques vers le Nigéria. L’objectif est de garantir l’approvisionnement national, d’alimenter les unités de transformation locales et de freiner la contrebande tout en préservant la coopération régionale.

Dans un climat de tensions régionales autour de la sécurité alimentaire, les autorités béninoises ont choisi d’agir. Depuis le 8 mai 2024, le Bénin n’a pas fermé sa frontière avec le Nigéria, mais a plutôt instauré une régulation stratégique des exportations informelles, principalement agricoles.

Selon Nasuba Infos, cette mesure vise à garantir l’approvisionnement du marché intérieur, à freiner la contrebande de produits bruts et à renforcer la transformation locale. Les produits concernés sont notamment le maïs, le manioc et leurs dérivés, qui partaient massivement vers le Nigéria par des circuits non officiels.

cette stratégie s’aligne sur les ambitions industrielles du pays, notamment à travers les zones économiques spéciales de Glo-Djigbé et de Sèmè-Kpodji. Ces pôles accueillent des unités de transformation agroalimentaire et textile, avec pour but de créer de la valeur ajoutée au Bénin et de réduire la dépendance aux importations.

Le gouvernement insiste sur le fait que la frontière n’est pas fermée. Les exportations légales, notamment via le Port de Cotonou et les postes douaniers reconnus, se poursuivent normalement. En revanche, les pistes informelles sont sous surveillance renforcée, afin de limiter les pertes fiscales et mieux encadrer les flux commerciaux.

Cette approche permet au Bénin de défendre ses intérêts économiques sans rompre avec ses partenaires. Le Nigéria demeure un acteur clé pour les exportations béninoises, et le gouvernement béninois entend préserver cette relation, tout en imposant une discipline commerciale salutaire pour son propre développement.

Aoulath Osseni

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