7 256,5 milliards F CFA, voilà le montant de la dette publique du Bénin à fin mars 2025, contre 6 960,3 milliards à fin 2024, selon la caisse autonome de la dette ( Cagd). Le niveau de la dette constitue 51,1% du PIB projeté pour cette année , une baisse par rapport 53, 4% de l’an passé.
Selon, le Bulletin statistique de la dette publique du premier trimestre 2025, la dette extérieure estimée à 5 481,7 milliards de francs CFA constitue 38,6 % du Pib et la dette intérieure chiffrée à 1 774,8 milliards de francs CFA constitue 12,5 %. Ceci étant , le ratio global reste ainsi inférieur à la norme communautaire de 70 % définie par l’UEMOA.

La dette extérieure fait 75,5 % du portefeuille contre la dette intérieure qui fait 24,5 % du total. Majoritairement détenue par des créanciers non-résidents (87 %). Les prêts multilatéraux en constituent près de la moitié (48,8 %), tandis que les titres publics sont prédominants dans la dette intérieure (82,1 %). En termes de devises, l’euro occupe la première place du classement avec 57,4 %, suivi du franc Cfa: 24,5 % et du dollar américain : 10,2 %.
Les prêts rétrocédés aux entreprises publiques s’élèvent, par ailleurs , à 164,2 milliards F CFA pour un engagement initial de 307,7 milliards, soit 2,3 % de l’encours total de la dette publique.

Tableau montrant l’évolution de la dette ( milliards de francs CFA) et du taux d’endettement public du 31 mars 2025
Pas d’arriéré en cours
Fin mars 2025: le portefeuille des titres publics comprend 70 titres actifs, pour un encours de 1 457,8 milliards F Cfa, dont 66 obligations du Trésor (1 432,2 milliards) et 4 bons du Trésor (25,6 milliards).
Le service de la dette assuré à cette date s’élève à 351,7 milliards de F Cfa, réparti entre 226,6 milliards pour le remboursement du principal et 125,1 milliards pour les intérêts. « Le Bénin n’a pas d’arriérés de paiement sur le service de la dette publique », informé la Cagd. Les termes liées aux prêts rétrocédés sont également respectées, au même titre que les engagements directs de l’État.
Les dettes garanties, les engagements des entreprises publiques non garantis et les prêts rétrocédés ne sont pas considérés comme des risques budgétaires majeurs. Toutefois, les engagements de l’Etat dans ces domaines restent mineurs.
Il faut noter que les nouvelles signatures de prêts mises en vigueur au premier trimestre 2025 , totalisant 359,9 milliards de francs CFA serviront d’investissement pour les projets du programme d’actions du gouvernement ( PAG).
Huguette Hontongnon