Il n’est pas rare de voir certaines mères préférer l’allaitement artificiel à celui naturel. Cependant, cette façon de nourrir les nouveaux nés qui gagne du terrain présente des risques non négligeables malgré les avantages que les mères qui la pratiquent y trouvent. Qu’est-ce qui pousse les mères à opter pour ce type d’allaitement et qu’est-ce qui est recommandé ?

Elles sont nombreuses ces mères qui préfèrent l’allaitement artificiel a celui naturel ou aux seins. Interrogées sur la question, plusieurs mères ont répondu sans ambages.

Mère de quatre enfants, Mme Fulberte, a l’habitude d’allaiter ses enfants naturellement avec les seins. Mais après avoir fait des jumeaux, elle a opté pour un autre type d’allaitement, celui artificiel.  » J’ai toujours nourri mes enfants au sein , mais cette fois ci est différent. J’ai fait des jumeaux et l’allaitement maternel ne couvre pas leurs besoins, j’ai du payer du lait pour nourrissons ( physiolac) pour compléter . En plus du sein, mes jumeaux finissent la boîte de lait en une semaine maxi, ce qui me fait 20000 milles et poussière dans le lait artificiel par mois »

Marie Boko , enseignante pour sa part est une amatrice de l’allaitement artificiel. Enceinte de son deuxième enfant, elle confie » L’allaitement artificiel me convient. J’ai accouché mon garçon en pleine rentrée, il y a trois ans. Je ne pouvais pas laisser le travail, après un
mois de congés de matenité, j’ai du le confier à la nounou pour vaquer à mes occupations. La nounou le nourrissait donc au biberon et la nuit, je le nourrissait au sein. Cette fois, je ferais pareil , car l’allaitement artificiel m’a permis de conserver la fermeté de ma poitrine. »

Lucrèce, jeune maman de 22 ans n’est pas dupe, elle trouve l’allaitement artificiel onéreux et préfère nourrir son enfant au sein. » J’aime nourrir mon

Des risques non négligeables

L’allaitement artificiel, ou allaitement au biberon, est une méthode d’alimentation infantile où le bébé est nourri avec du lait artificiel ou du lait maternisé. L’allaitement artificiel est donc pratique et préférable pour plusieurs motifs. Nonobstant, son aspect pratique , il ne demeure pas exempt d’inconvénients.

Il peut présenter des inconvénients à savoir :
Allergies et intolérances :
Certains bébés peuvent être allergiques ou intolérants aux protéines du lait de vache, ce qui peut entraîner des problèmes de santé, comme des éruptions cutanées ou des troubles digestifs.

Contaminants :
Les laits artificiels peuvent contenir des contaminants cachés, comme l’aluminium ou résidus de pesticides.

Sucres ajoutés :
De nombreux laits infantiles contiennent des sucres ajoutés, tels que le lactose, le saccharose ou le sirop de glucose, ce qui peut avoir un impact négatif sur la santé du bébé à long terme.

Inconvénients environnementaux :
Huile de palme : L’huile de palme, présente dans de nombreux laits infantiles, est associée à des problèmes écologiques, comme la déforestation et la perte de biodiversité.

Outre ces inconvénients, on note le prix coûteux des boîtes de laits artificiels, les conditions de préparation. Peut recommandable, l’allaitement artificiel peut substituer le naturel quand la mère n’arrive pas à produire le lait maternel, quand la mère est est séropositive ou quand l’allaitement maternel ne couvre pas les besoins du bébé ( allaitement mixte).

Ce qui est recommandé

Si d’aucuns préfèrent l’allaitement artificiel, d’autres affectionnent l’allaitement naturel. Et pour plusieurs raisons, l’allaitement naturel par ailleurs est recommandé.
« L’allaitement au sein sauve des vies. Il permet au nouveau-né de rester en bonne santé pendant les premiers jours et il a aussi un effet durable, jusqu’à l’âge adulte » , dixit la Directrice générale de l’UNICEF, Henrietta H. Fore. Le lait naturel aide le bébé à combattre les maladies et renforce son immunité. Après la naissance, le premier lait que les seins produisent se nomme le colostrum. Le colostrum permet d’arrêter les germes nocifs qui peuvent rendre votre bébé malade.

En plus d’aider le nouveau né, l’ allaitement naturel est également bénéfique pour la mère. Il accélère le rétablissement de l’utérus après l’accouchement grâce aux contractions utérines qu’il provoque. Il réduit également le risque du cancer du sein et, de l’ovaire.

Pour ses nombreux bienfaits, l’OMS recommande un allaitement naturel exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois et la poursuite de l’allaitement (avec une alimentation complémentaire appropriée) jusqu’à 2 ans ou plus .
Cette recommandation promeut l’allaitement au sein car  » à l’échelle mondiale, seuls 44 % des bébés de moins de 6 mois sont exclusivement allaités au sein. », ce qui prouve la préférence de l’allaitement artificiel.

Huguette Hontongnon

By Jupiter

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