Dans quelques jours, les actionnaires de la Banque africaine de développement (BAD) vont trancher. Qui prendra le relais d’Akinwumi Adesina, dont le second mandat s’achève ? C’est la question que tout le monde se pose, non seulement dans les couloirs de la Banque, mais aussi sur l’ensemble du continent africain.

Le successeur d’Akinwumi Adesina à la tête de la BAD sera connu le 29 mai 2025. Les 81 actionnaires de la Banque auront la lourde responsabilité de désigner à Abidjan, celui ou celle qui portera la vision de l’Afrique pour les années à venir.

Selon les informations rapportées par First Afrique Tv, cinq figures du continent sont en lice cette année. Chacune incarne une ambition singulière pour l’avenir du développement africain.

Parmi elles, le Sénégalais Amadou Hott, ancien ministre et ex-vice-président de la BAD, veut axer son action sur les grandes infrastructures et l’emploi. Il est convaincu que les routes, les ponts et les barrages constituent des leviers capables de propulser le continent vers l’émergence.

De son côté, le Zambien Samuel Munzele Maimbo, soutenu par la SADEC, défend une intégration africaine renforcée. Il mise sur la réduction des barrières commerciales et sur une économie plus inclusive, qui n’exclut aucun acteur, aussi petit soit-il.

Autre candidat, le Mauritanien Sidi Ould Tah, actuel président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique, veut impulser une nouvelle dynamique. Il prône une innovation dans la finance et une coopération accrue entre institutions africaines, tout en proposant une industrialisation repensée.

Dans une posture plus pragmatique, le Tchadien Abbas Mahamat Tolli, ancien gouverneur de la BEAC, met en avant des priorités de base. Il souhaite concentrer les efforts sur l’alimentation des populations, le développement des énergies propres et le renforcement des financements provenant du continent lui-même.

La Sud-Africaine Bajabulile Swazi Tshabalala, vice-présidente par intérim de la BAD, pour finir, incarne la continuité. À la fois discrète et expérimentée, elle séduit ceux qui redoutent un changement brutal dans la gestion de l’institution.

N. Faboladji Abèrèkéré

By Jupiter

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