Le dimanche 25 mai 2025, était la journée dédiée à la célébration des mères. Instituée depuis 1950, la Fête des Mères s’est ancrée dans les habitudes comme une occasion de témoignages d’amour, de marques d’affection et de reconnaissance. Une belle initiative, sans doute. Un hommage mérité à celles qui aiment inconditionnellement. Mais une question se pose : devons-nous attendre ce jour précis pour célébrer nos mères ?
La fête en elle-même n’a rien de mauvais. Il ne s’agit pas de remettre en cause une tradition qui date de plusieurs siècles. Il s’agit plutôt de plaider pour une société où les mères sont honorées au quotidien. Et pour cause, le constat est amer. Certaines mères vivent dans l’oubli, parfois même dans l’abandon. Mais quand arrive, la fête des mères en mai, elles sont érigées en héroïnes sur les réseaux sociaux. Les « Maman je t’aime » fusent, les photos s’enchaînent sur WhatsApp, Facebook, Instagram ou TikTok. Ces réseaux sociaux sont pris d’assaut pour des hommages imposés par une fête calendaire. L’hypocrisie prend place et le formalisme dicte sa loi. Beaucoup courent pour aller poster leurs mères sur statut parce qu’ils ont vu des gens le faire. Et c’est ainsi que la fête est dénuée de sens.
Ne sommes-nous pas en train de nous perdre ? Sans doute. Une mère, c’est pour la vie. Son amour est sans limite. Elle donne naissance, elle élève, elle éduque, souvent dans le silence et le sacrifice. Elle mérite plus qu’un jour. Elle mérite des attentions sincères et continues. Les cadeaux, les fleurs, les mots doux ne doivent pas être réservés à une seule date. Un appel, une visite, un geste tendre peuvent suffire à réchauffer un cœur maternel.
Célébrer sa mère ne devrait pas être un rendez-vous annuel, mais une attitude quotidienne. La Fête des Mères devrait être la cerise sur le gâteau, pas le seul jour pour honorer nos génitrices. Elles méritent notre écoute, notre respect, notre présence. Et ce, chaque jour de l’année.
Aimons nos mères plus que jamais car pour elles, la flamme de l’amour doit rester allumée pour l’éternité.
Fiacre Awadji
