Le gouvernement américain dirigé par Donald Trump a élargi les restrictions de voyage à 12 pays, dont 7 en Afrique. Une mesure qui relance le débat sur la discrimination et suscite de vives réactions diplomatiques.

Dans une décision qui suscite déjà de nombreuses controverses, l’ancien président américain Donald Trump a signé une nouvelle proclamation renforçant les restrictions de voyage à destination des États-Unis. Selon le document officiel de la Maison-Blanche, douze pays sont concernés, parmi lesquels figurent sept nations africaines dont le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, la Libye, la Somalie et le Soudan. À cela s’ajoutent des limitations partielles visant le Burundi, la Sierra Leone et le Togo.

L’administration Trump justifie cette extension par des considérations de sécurité nationale, affirmant que les pays visés n’ont pas respecté certains standards de partage d’information ou de contrôle sécuritaire. Cependant, les critiques soulignent un manque de transparence dans les critères appliqués et dénoncent une mesure aux effets discriminatoires.

En attendant, des milliers d’étudiants, de familles séparées et de travailleurs africains se retrouvent une fois de plus bloqués, victimes collatérales d’un bras de fer géopolitique.

Vive réaction de l’Union africaine

Face à cette décision, la Commission de l’Union Africaine (CUA) n’a pas tardé à réagir. Dans un communiqué officiel, elle a exprimé sa « profonde inquiétude » et dénoncé l’impact de ces mesures sur les relations bilatérales.

« La Commission demeure préoccupée par l’impact négatif potentiel de telles mesures sur les relations interpersonnelles, les échanges éducatifs, les échanges commerciaux et les relations diplomatiques plus larges soigneusement entretenues depuis des décennies », a déclaré la CUA.

L’instance panafricaine appelle Washington à reconsidérer cette politique jugée contre-productive, rappelant que « l’Afrique et les États-Unis partagent des intérêts communs dans la promotion de la paix, de la prospérité et de la coopération mondiale »

Aoulath Osseni