À Parakou, la saison pluvieuse rime avec danger sur les routes. Des trous béants envahissent les artères de la ville, mettant en péril la sécurité des automobilistes, motocyclistes et piétons.
Les pluies abondantes de ces dernières semaines ont aggravé l’état des routes de Parakou. Les nids-de-poule se multiplient, transformant chaque trajet en un véritable parcours d’obstacles. Les conséquences sont visibles : accidents, pannes mécaniques à répétition, retards, et même blessures graves.

Des routes devenues impraticables
Peu de quartiers échappent à la dégradation avancée des chaussées. Par endroits, les trous s’étendent sur plusieurs mètres, forçant les usagers à faire des manœuvres risquées, parfois à contresens. La nuit, l’absence d’éclairage et la pluie rendent les dangers invisibles.
« J’ai failli tomber avec mes enfants à bord, juste en voulant éviter un trou caché sous une flaque d’eau », raconte une mère de famille.
« Il pleuvait, je n’ai rien vu venir. Ma roue est tombée dans un trou, et j’ai failli avoir un grave accident », témoigne Laurent, conducteur de taxi-moto.
Une facture salée pour les conducteurs
Ces crevasses ne font pas qu’exposer à des accidents. Elles entraînent aussi des dépenses imprévues : crevaisons fréquentes, suspensions endommagées, pannes mécaniques récurrentes. Pour les chauffeurs de taxi, tricycles ou moto-taxis, c’est une perte de temps et surtout de revenus.
« Un simple trou peut déséquilibrer un conducteur ou forcer une manœuvre brusque menant à une collision », alerte Judicaël, agent de la Police Républicaine. Selon lui, plusieurs sinistres enregistrés sur les routes de Parakou sont liés à ces défauts de voirie.
Des appels à l’action
Face à l’urgence, citoyens et associations locales multiplient les appels à la mairie de Parakou et au ministère des Infrastructures. Ils réclament des mesures concrètes et durables.
« Il faut un entretien régulier, pas seulement des grands travaux tous les dix ans. Dès qu’un nid-de-poule est repéré, il faut intervenir rapidement », estime Marcellin Denakpo, usager quotidien de la route.
En attendant, la prudence reste de mise, surtout sous la pluie. Tant que la réfection des voies ne sera pas une priorité, la sécurité des usagers restera compromise.
Aoulath Osseni