Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a donné, ce lundi 16 juin 2024, le coup d’envoi de sa 59ᵉ session ordinaire. Pendant près d’un mois, la situation des droits fondamentaux dans plus de 40 pays fera l’objet d’un examen approfondi.
Présidée par l’ambassadeur suisse Jürg Lauber, la Salle XX du Palais des Nations à Genève accueille depuis ce matin les travaux de la 59ᵉ session ordinaire du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Du 16 juin au 9 juillet 2025, débats interactifs, rapports accablants, appels à la responsabilité et recommandations composeront le menu de cette session. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’humanité, sera bien présente dans les débats.

Plus de 60 rapports portant sur les droits humains dans une quarantaine de pays, des conflits oubliés aux crises les plus médiatisées, seront examinés durant cette session. Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a lancé les travaux en présentant sa mise à jour annuelle sur la situation mondiale. Dès l’après-midi de ce lundi 16 juin, les regards se sont tournés vers l’Afghanistan, la République démocratique du Congo et l’Érythrée, trois pays au cœur de préoccupations urgente.
Le programme provisoire prévoit de nombreuses prises de parole dans les jours à venir. Le 17 juin 2025, les projecteurs seront braqués sur le Territoire palestinien occupé et Israël. Viendront ensuite le Soudan, la Syrie, le Bélarus, le Burundi, le Venezuela, le Myanmar ou encore le Nicaragua, autant de dossiers sensibles qui feront l’objet d’échanges.
Les discussions thématiques ne seront pas en reste. Le 24 juin 2025, le Conseil consacrera sa traditionnelle journée aux droits des femmes, avec des échanges centrés sur les violences fondées sur le genre et la discrimination. Le 26 juin 2025, une table ronde abordera le droit à l’eau potable et à l’assainissement. Le 30 juin, c’est la question des effets du changement climatique sur les droits humains qui sera débattue.
Cette session sera aussi marquée par les procédures spéciales. Des rapporteurs indépendants viendront rendre compte de leurs enquêtes sur des enjeux cruciaux. Il s’agit de la liberté d’expression, des exécutions extrajudiciaires, traite des êtres humains ou encore solidarité internationale. Du 30 juin au 2 juillet 2025, l’Examen périodique universel (EPU), sorte de grand oral des États sur leur bilan en matière de droits humains, passera en revue quatorze pays, de l’Italie à l’Iran, en passant par le Madagascar et la Gambie.
Faut-il le souligner, créé en 2006, le Conseil des droits de l’homme, composé de 47 États membres, s’est donné pour mission de promouvoir et protéger les droits humains à travers le monde. Au-delà des résolutions et des prises de position, il lance souvent des appels à la conscience mondiale. Certes, les débats y sont parfois tendus, les conclusions contestées, mais le Conseil demeure un espace où l’on tente, tant bien que mal, de donner voix à ceux qui souffrent dans le silence.
N. Faboladji Abèrèkéré