Dans un communiqué publié le 16 juin 2025 à Cotonou, Bruno Ange-Marie Amoussou n’a pas mâché ses mots pour dénoncer ce qu’il qualifie de manipulation. Son intervention du 14 juin 2025 au Chant d’Oiseau, à l’occasion du lancement d’un ouvrage universitaire, aurait été, selon lui, déformée dans plusieurs médias.
S’agit-il d’un simple malentendu ou d’une volonté délibérée de nuire ? Bruno Amoussou, l’homme politique béninois, dément avec vigueur toute déclaration laissant croire à des tensions sociales ou économiques au Bénin après son intervention du 14 juin 2025. Il appelle au respect de la déontologie journalistique et remet les pendules à l’heure.
Selon le communiqué, des journaux, tant papier que numériques, ont en effet attribué à l’ancien président de l’Union Progressiste le Renouveau des propos faisant état de « fractures sociales grandissantes » et de « tensions économiques » dans le pays. Des formulations que l’homme rejette en bloc, avec la fermeté qu’on lui connaît. « Les termes qui me sont prêtés ne correspondent ni dans leur forme ni dans leur contenu à mes propos », affirme-t-il.
C’est tout autre chose que le vétéran de la scène politique béninoise entendait partager. L’ouvrage de l’Abbé Éric AGUENOUNON, Le procès “Démocratie et Bureaucratie” à travers Lefort et Weber, était au centre des débats. Et c’est justement dans cette dynamique intellectuelle que Bruno Amoussou a appelé ses pairs africains à mieux orienter leur réflexion vers les réalités du continent. « J’ai plutôt mis l’accent sur la nécessité pour les intellectuels africains de s’intéresser aux préoccupations africaines », rappelle-t-il dans son communiqué. Une démarche, fidèle à sa vision panafricaniste, qu’il considère comme essentielle pour éclairer les défis d’aujourd’hui avec des outils de pensée forgés ici, et non importés d’ailleurs.
Mais il n’en fallait pas plus pour que certains, à l’en croire, s’en saisissent à tort et à travers, tirant des raccourcis hasardeux, voire intentionnels. L’homme dénonce ce qu’il considère comme une tentative manifeste de manipulation de l’opinion publique, et condamne fermement cette pratique. Bruno Amoussou invite donc les professionnels des médias à faire preuve de plus de rigueur. Il en appelle à leur conscience éthique, rappelant que le métier de journaliste, noble entre tous, exige vérification, prudence et honnêteté.
N. Faboladji Abèrèkéré
