Le Festival International Racines d’Agonlin (FesTiRA) a officiellement commencé ce vendredi 20 juin 2025 à Ouinhi. Pendant trois jours, Agonlin va vivre au rythme de ses traditions, de ses récits et de ses danses.
Il sonnait à peine 10h à Ouinhi lorsque les premières pousses d’arbres sont mises en terre à la mosquée du quartier. Ce geste a marqué le coup d’envoi du FesTiRA 2025. Comme pour dire que la tradition s’enracine autant qu’elle se transmet, ce reboisement lance les manifestations de trois jours, une plongée dans les entrailles d’Agonlin, territoire d’une richesse merveilleuse.
Quelques heures plus tard, les participants se sont rassemblés pour la prière du vendredi à la mosquée centrale de Ouinhi. Cette étape spirituelle a aussi marqué le début officiel des activités. À partir de 14 heures, la caravane du FesTiRA prendra la route. Elle quittera Ouinhi pour rejoindre Covè, en passant par les communes voisines. Chaque escale sera l’occasion de saluer les communautés, de faire monter l’ambiance et de rappeler à tous que ce festival leur appartient.

Vers 16 heures, les festivaliers arriveront à Covè, au Stade Omnisports municipal, situé dans la rue du PTT. C’est là que le village du festival sera installé. À cette même heure, les danses traditionnelles s’élèveront pour marquer l’ouverture officielle. Les tambours parleront. Les chants suivront. Et les pas répondront. Les visites touristiques et historiques seront lancées dans la foulée. Pendant trois jours, les participants auront l’occasion de découvrir les sites emblématiques d’Agonlin, guidés par des passionnés de l’histoire locale. Dès 19 heures, un téléfilm sur la santé sera projeté sur place, grâce à la collaboration avec l’ABMS/PSI. Ce sera un moment d’information, mais aussi de sensibilisation, car célébrer la culture, c’est aussi prendre soin de ceux qui la portent. Puis à 20 heures, le ton changera. Place aux artistes, aux conteurs et aux humoristes. La scène deviendra un espace de joie partagée, entre rires complices et fierté retrouvée.
Le samedi 21 juin, le FesTiRA ouvrira une page plus introspective. Un grand colloque réunira penseurs, gardiens des traditions et jeunes curieux autour d’une question centrale : « Le SATO, quel héritage culturel ? » Le débat promet d’être riche. Il permettra de poser des mots sur les rites, sur la transmission, et sur ce que cela signifie d’être d’Agonlin aujourd’hui. Puis, un match intergénérationnel sera organisé. Il ne s’agira pas seulement de sport, mais de dialogue entre âges, entre visions du monde, entre expériences de vie. La journée se conclura par une soirée culturelle, avec des concerts de Zanmèhoun et de Gbadalissa. Ceux qui savent danser danseront, et ceux qui observent comprendront.
Dans la matinée du dimanche 22 juin, débutera un culte interreligieux, moment de rassemblement au-delà des croyances. Ensuite, un pique-nique populaire sera organisé, comme une grande table ouverte à tous, pour partager repas, souvenirs et promesses d’avenir. Des danses traditionnelles animeront l’après-midi, notamment le Kézéhoun, danse emblématique d’Agonlin. Puis viendra la dernière note, celle d’une fête clôturée en musique, portée par un DJ, jusqu’au départ du tout dernier participant.
N. F. A.