Comme à l’accoutumée et ce depuis 2014, les compétences des jeunes se célèbrent ce 15 juillet 2025. Une édition assez spéciale puisqu’il s’agit du 10e anniversaire de l’instauration de la Journée mondiale des compétences des jeunes. Mieux encore, elle coïncide avec les cinq ans de l’académie mondiale des compétences de l’Unesco. Cette édition a été placée au cœur de l’autonomisation des jeunes et l’intelligence artificielle. Préoccupée par l’évolution de l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) en lien avec les avancées technologiques, l’Unesco a adressé un message aux éducateurs, aux jeunes, aux décideurs politiques et aux développeurs technologiques.
La journée mondiale des compétences de la jeunesse a été créée en 2014 par l’Assemblée générale des Nations Unies. Elle a pour but de mettre en lumière l’importance stratégique de doter les jeunes des compétences nécessaires à l’emploi, au travail décent, à l’entrepreneuriat, ainsi qu’à la résolution des défis mondiaux et à la promotion du développement durable. Elle est célébrée tous les 15 juillet. Le thème choisi pour la célébration de cette année est ‘’ l’autonomisation des jeunes grâce à l’IA et aux compétences numériques’’. Selon le Secrétaire Général de l’ONU, ce thème met à l’honneur l’importance croissante que revêtent les compétences dans le domaine du numérique et de l’intelligence artificielle. Pour lui, Il est de plus en plus essentiel que les jeunes aient une culture numérique élémentaire ou des connaissances avancées en science des données s’ils veulent s’épanouir dans le monde d’aujourd’hui et diriger celui de demain.
L’enseignement et la formation techniques et professionnels pour relever les défis
D’après l’Institut de la Francophonie pour l’éducation et la formation, cette journée est une occasion spéciale pour reconnaître et valoriser les compétences exceptionnelles des jeunes à travers le monde. Pour l’institut, l’enseignement et la formation techniques et professionnels ont un rôle à jouer. « Il est impératif que les systèmes d’éducation et de formation relèvent ce défi. L’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) sont bien placés pour satisfaire aux exigences des jeunes en réduisant les barrières d’accès au monde du travail, en faisant en sorte que les compétences acquises soient pertinentes, reconnues et certifiées, et en offrant des possibilités de développement des compétences aux jeunes qui ne sont ni employés, ni étudiants, ni en formation » lit-on sur leur site.

De son coté, l’Unesco pense que l’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) doivent évoluer pour doter les jeunes de compétences prêtes pour l’avenir. Ceci en raison des évolutions technologiques. « L’IA transforme notre façon de vivre, d’apprendre et de travailler – mais elle présente aussi de sérieux risques si elle n’est pas mise en œuvre de manière équitable » fait-elle remarquer.
A l’en croire, l’IA est un couteau à double tranchant. « L’IA modifie rapidement l’EFTP
- en personnalisant l’apprentissage grâce à des systèmes de tutorat intelligents
- en soutenant la formation immersive grâce à la réalité virtuelle (RV)
- en rationalisant la certification et l’orientation professionnelle
- en modernisant les programmes et en alignant la formation sur les besoins du marché du travail.
Mais sans réforme systémique, la fracture numérique s’accentuera, en particulier pour les jeunes marginalisés » souligne-t-elle. A l’opposé, nombre de défis se présentent à l’EFTP selon l’Unesco. On note des : préjugés et inégalités, faible niveau de préparation des éducateurs, Infrastructure limitée, coûts élevés, préoccupations en matière d’éthique et de protection de la vie privée, Désinformation numérique, Sous-représentation et déconnexion humaine.
Dans cette veine, elle inviteles gouvernements, les éducateurs, les jeunes, les décideurs politiques et les développeurs technologiques à se réunir et à :
- plaider en faveur d’une IA éthique, inclusive et centrée sur l’humain dans l’EFTP
- collaborer au niveau mondial pour partager les meilleures pratiques et financer la formation aux compétences numériques
- soutenir les innovations locales qui augmentent l’employabilité des jeunes
- amplifier la voix des jeunes dans la prise de décision sur l’avenir du travail.
Fiacre Awadji