L’opération de déguerpissement et de libération de l’espace public au Bénin emporte tout au passage. Installé depuis 1997 et devenu un kiosque d référence au Bénin et en Afrique de l’Ouest, le kiosque à journaux près la morgue du Centre National Hospitalier Universitaire n’a pas pu échapper aux tracteurs. Le lundi 11 aout 2025, il a été totalement démoli. Une situation qui attriste plus d’un en particulier le gérant. Au micro de Bip Radio, il a partagé les circonstances de l’opération qui a emporté le kiosque historique à lui laissé par son père et ses sentiments.

Il ne reste plus rien. Même les débris de journaux restés après la démolition ont aussi disparu. L’espace a été balayé par les agents de la SGDS ce mercredi 13 aout 2025 selon les informations. D’après les propos du gérant, Dègan Audrey au micro de Bip Radio, tout est parti en fumée. Et pour cause, il a été surpris et n’a pas eu le temps pour déménager. « Ils sont arrivés le lundi soir vers 16h -17h, en tout cas, ils ne m’ont pas prévenu sinon j’aurais pu commencer à déménager mes journaux parce que je n’ai pas eu le temps. J’ai voulu les prendre et puis ils me l’ont refusé. Ils ont négocié avec une structure pour chercher des tracteurs pour pouvoir tout bousier sans aucune pitié. J’étais sans voix, je suis vraiment triste là où je suis. Ils sont venus tout bousier. Tout ce que mon père a eu à faire pendant des années, tout est parti en fumée ».

A l’en croire, le kiosque a été conçu par monsieur Dègan Bonaventure, son père depuis 1997. Autrefois une référence en Afrique de l’Ouest, ce kiosque n’existe plus. Triste, le gérant dit être sans voix. « C’est déplorable. Je suis sans voix au fait parce que les clients viennent voir que le kiosque n’existe plus alors que c’est un kiosque qui est reconnu partout dans l’Afrique de l’Ouest. Quand on vient au Bénin, on sait que le plus grand kiosque du Bénin c’est ici ». Les effets de la démolition de ce lieu historique commencent déjà par se sentir. Les clients en souffrent déjà. « Maintenant, la plupart viennent ici pour pouvoir avoir des informations par rapport à la situation du pays, ils voient que tout est cassé, c’est vraiment déplorable » a laissé entendre le gérant.

Fiacre Awadji