La Commission Béninoise des Droits de l’Homme (CBDH) a désormais un nouveau président. Le professeur Abou-Bakari Imorou, enseignant-chercheur à l’Université d’Abomey-Calavi, succède à ses prédécesseurs avec la ferme volonté de protéger et de promouvoir les droits fondamentaux de tous les Béninois.
Socioanthropologue reconnu, le professeur Imorou a été officiellement installé à la tête de la CBDH. Selon Crystal News, il s’engage à renforcer la protection des citoyens, en particulier des groupes vulnérables, et à veiller au respect des droits fondamentaux pendant la période préélectorale.
« En tant que président de la CBDH, je ressens un profond sentiment de responsabilité et d’humilité », confie-t-il. Pour lui, la réussite de son mandat dépendra de la collaboration avec l’ensemble des acteurs de la société civile et des institutions publiques.

Dans les prochains mois, la Commission concentrera ses efforts sur la prévention des violations des droits de l’homme, particulièrement sensibles en période préélectorale. Le professeur Imorou insiste sur la nécessité de créer un environnement pacifique et équitable, en sensibilisant tous les acteurs à l’importance du respect des droits fondamentaux.
Selon lui, les défis sont nombreux. Il y a les violences armées, les discriminations basées sur le genre, la pauvreté, les changements climatiques, entre autres. La CBDH entend renforcer sa présence sur le terrain en étendant ses officiers à l’ensemble des douze départements du pays. Elle mettra également en œuvre le Mécanisme National de Prévention de la Torture pour contrôler les lieux de détention et proposer des recommandations visant à améliorer les conditions de vie des personnes privées de liberté.
Le professeur Imorou met un accent particulier sur la protection des groupes vulnérables. Les femmes, les enfants, les personnes en situation de handicap et les populations rurales feront l’objet de mesures spécifiques pour garantir l’accès à l’éducation, à la santé et à la justice. « Il s’agit de créer un environnement respectueux des droits humains et de renforcer l’inclusion de tous dans la société », précise-t-il.
Faut-il le souligner, socioanthropologue de renom, le professeur Imorou a publié plus de 60 articles scientifiques et dirigé de nombreuses recherches sur la santé publique, la protection des mineurs et la mobilité des populations. Sa connaissance fine des enjeux sociaux et de santé publique fait de lui un choix stratégique pour la présidence de la CBDH. Chevalier dans l’Ordre national du Mérite du Bénin, il entend mettre son expertise au service d’une Commission plus proche des citoyens et plus efficace dans la défense des droits humains.
N. F. A.