La tension monte sur la scène politique béninoise à quelques mois de la présidentielle de 2026. Alors que tous les regards sont tournés vers la Cour constitutionnelle dans la dossier de fiche de parrainage du député Michel Sodjinou, le président du parti Les Démocrates (LD) et leur duo candidat ont été convoqués dans la soirée du mardi 21 octobre 2025 par la police judicaire. Un acte que le parti dénonce et qualifie de harcèlement politique.
Selon un communiqué rendu public ce mercredi, le Dr Boni Yayi a été convoqué par exploit d’huissier le mardi 21 octobre à 15h20, pour se présenter à la DPJ. Le parti s’étonne qu’aucune information ne soit donnée sur les motifs de cette convocation, jugée aussi soudaine qu’injustifiée.
Cette démarche intervient dans un contexte déjà tendu, alors que deux autres figures de la formation politique Maître Renaud Agbodjo et l’honorable Jude Lodjou, candidats désignés du parti pour la présidentielle de 2026 ont eux aussi été convoqués dans des conditions similaires. Pour Les Démocrates, il s’agit d’une manœuvre d’intimidation orchestrée pour fragiliser ses responsables et perturber le jeu démocratique. Le communiqué rappelle que Thomas Boni Yayi, qui a dirigé le Bénin de 2006 à 2016, a toujours servi la République avec loyauté, intégrité et attachement aux valeurs démocratiques. Le parti estime que la procédure engagée à son encontre constitue une atteinte à la dignité due à son statut d’ancien président.
Dans le même texte, le Secrétariat national à la communication du parti, dirigé par le Dr Guy Dossou Mitokpè, affirme que ces agissements traduisent « l’état de panique d’un régime en fin de mandat, prêt à instrumentaliser l’appareil judiciaire et sécuritaire pour entraver le processus électoral ». Les Démocrates affirment qu’ils ne céderont à aucune provocation et qu’ils continueront de défendre pacifiquement la démocratie, la vérité des urnes et le respect de l’ordre constitutionnel. Le parti met également en garde contre toute tentative d’atteinte à l’intégrité morale ou physique de ses cadres, tout en appelant l’opinion nationale et internationale à rester vigilante face aux dérives autoritaires rampantes.
La Rédaction
