Sans surprise, le président sortant Alassane Ouattara s’impose très largement à l’issue du scrutin présidentiel du 25 octobre. Selon les résultats provisoires publiés par la Commission électorale indépendante (CEI), le chef de l’État ivoirien recueille 89,77 % des suffrages, loin devant ses concurrents.
À 83 ans, « ADO » s’apprête à entamer un quatrième mandat à la tête du pays, sauf invalidation par le Conseil constitutionnel. Une victoire annoncée pour le leader du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), dont la machine électorale a dominé le terrain face à une opposition fragmentée. « Les Ivoiriens ont choisi la stabilité et la continuité », a déclaré un cadre du RHDP, peu après l’annonce des chiffres, tandis que l’opposition dénonce déjà une élection « jouée d’avance ». d’après les informations rapportées par Jeune Afrique.

Une opposition éclatée et affaiblie
Privée de ses figures historiques, Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo, écartés pour inéligibilité, l’opposition a présenté un front dispersé. Jean-Louis Billon, candidat du PDCI-Renaissance, arrive deuxième avec 3,09 % des voix. Il devance Simone Ehivet Gbagbo (2,42 %) et Ahoua Don Mello (1,97 %). En queue de peloton, Henriette Lagou ferme la marche avec 1,15 %.
Le Conseil constitutionnel dispose désormais de cinq jours pour valider les résultats. Si la tendance se confirme, Alassane Ouattara prolongera son règne, amorcé en 2011, et refermera une nouvelle page du multipartisme ivoirien.
La Rédaction
