Le Nigeria vient de franchir un tournant majeur. Ce mercredi 26 novembre, face à une série d’attaques coordonnées qui ont endeuillé plusieurs États du pays, le président Bola Ahmed Tinubu a décrété un état d’urgence sécuritaire national.
Selon Africanews, cette décision choc fait suite à des violences simultanées telles que enlèvements d’élèves et d’enseignants dans l’État de Niger, kidnapping de lycéennes dans le Kebbi, attaques contre des fidèles dans l’État de Kwara et enlèvements de jeunes filles dans le Borno. En quelques heures, le pays le plus peuplé d’Afrique a été frappé sur plusieurs fronts, confirmant l’urgence d’une réponse forte et centralisée. Pour y répondre, le chef de l’État lance une refonte totale des forces de sécurité. Il annonce le recrutement de vingt mille nouveaux militaires et policiers, en complément des trente mille agents déjà approuvés. Il met également fin à l’usage d’escortes policières par les personnalités publiques et les célébrités, une mesure audacieuse qui permet de redéployer des milliers d’officiers vers les zones les plus exposées.
La lutte contre les groupes armés devient une priorité absolue. Le président autorise le déploiement immédiat des gardes forestiers, dont la mission est de traquer terroristes, bandits et milices dissimulés dans les zones boisées du pays. Il soutient aussi la création d’unités de sécurité propres aux États fédérés afin de renforcer l’action de la police fédérale, souvent dépassée par l’ampleur des menaces.
Sur le plan communautaire et agricole, Bola Ahmed Tinubu tranche un débat vieux de plusieurs décennies. Il exige la fin du pâturage libre, prône la transition vers l’élevage en ranch et ordonne le désarmement rapide de tous les détenteurs d’armes illégales. Ces mesures visent à réduire les conflits meurtriers entre agriculteurs et éleveurs, l’une des causes majeures d’instabilité dans le pays.
Par cet ensemble de décisions, parmi les plus radicales depuis son arrivée au pouvoir, le président affirme sa volonté de restaurer la sécurité nationale. Le Nigeria entre dans une nouvelle phase, où l’efficacité de ce virage sécuritaire sera observée de près par une population lasse des violences et par la communauté internationale.
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La Rédaction
