En Roumanie, la colère gronde contre la corruption au sein de la justice. Après la publication d’une enquête explosive du média d’investigation Recorder, plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Bucarest et dans d’autres villes pour dénoncer des pressions exercées sur les magistrats et exiger des réformes profondes du système judiciaire.

La contestation contre la corruption au sein du système judiciaire roumain s’intensifie. Le Vendredi 12 décembre 2025, plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Bucarest, prolongeant un mouvement lancé après la publication d’une enquête du média d’investigation Recorder. Relayée par le média  » Le Monde »,cette enquête révèle les témoignages de juges et de procureurs affirmant subir des pressions de leur hiérarchie.

Dans la capitale, les manifestants ont exigé la démission du ministre de la justice, Radu Marinescu, de la présidente de la Cour suprême, Lia Savonea, ainsi que d’autres hauts responsables. Les slogans — « Justice, pas corruption », « Voleurs », « On vous voit » — ont rythmé le cortège, illustrant une défiance profonde envers les institutions judiciaires. « La société civile refuse un système corrompu et manipulé de l’intérieur », a déclaré à l’AFP Vlad Voinea, informaticien de 40 ans. De son côté, Mihnea Mihai, 31 ans, dit être descendu dans la rue pour soutenir les magistrats « qui ont eu le courage de témoigner » et encourager d’autres à dénoncer les abus.

Des rassemblements similaires ont été organisés dans plusieurs villes du pays. L’enquête, longue de près de deux heures, a été visionnée plus de 3,5 millions de fois sur YouTube, un écho considérable dans ce pays de 19 millions d’habitants. Dans la foulée, des centaines de juges et de procureurs ont signé une lettre ouverte dénonçant des « dysfonctionnements profonds et systémiques » au sein de la justice et exprimant leur solidarité avec les magistrats lanceurs d’alerte.

Face à la contestation, le président roumain, Nicusor Dan, a annoncé l’ouverture de discussions avec les magistrats le 22 décembre, estimant que les alertes répétées sur « un problème d’intégrité » rendent la situation « très grave ». Selon l’indice de perception de la corruption de Transparency International, la Roumanie figure parmi les pays les plus mal classés de l’Union européenne, un constat que la mobilisation actuelle vient raviver.

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Huguette Hontongnon

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