La Libye tourne une page douloureuse de son histoire militaire après la mort du chef d’état-major général des forces armées, le général Mohammed Ali Ahmed Al-Haddad, décédé dans un accident d’avion en Turquie. Le drame s’est produit peu après le décollage de l’appareil depuis Ankara, alors que la délégation militaire libyenne regagnait Tripoli à l’issue d’une mission officielle.

Selon les autorités turques, l’avion aurait rencontré une défaillance technique, notamment d’ordre électrique, avant de perdre le contact avec le contrôle aérien et de s’écraser dans une zone rurale proche de la capitale. Les huit personnes à bord, dont plusieurs hauts responsables militaires libyens et les membres d’équipage, ont tous péri. Les enregistreurs de vol ont été récupérés et leur exploitation est en cours afin d’établir les causes exactes de l’accident.

En Libye, l’annonce du décès du général Al-Haddad a suscité une onde de choc au sein des institutions politiques et militaires. Le chef du gouvernement d’unité nationale, Abdelhamid Dbeibah, a salué la mémoire d’un officier engagé pour la stabilité et l’unité du pays, qualifiant sa disparition de lourde perte nationale. Trois jours de deuil ont été décrétés en hommage aux victimes.

Afin d’assurer la continuité du commandement et d’éviter toute vacance à la tête de l’armée, les autorités libyennes ont rapidement procédé à la nomination de Salah Al-Namroush, nouveau chef d’état-major par intérim, chargé d’assumer provisoirement les fonctions laissées vacantes. Cette décision vise à préserver la stabilité de la chaîne de commandement dans un contexte sécuritaire encore fragile, marqué par des défis internes et régionaux persistants.

Figure centrale de l’appareil militaire libyen, le général Mohammed Ali Ahmed Al-Haddad jouait un rôle clé dans la réorganisation des forces armées et dans la coopération militaire avec plusieurs partenaires étrangers, notamment la Turquie. Sa disparition brutale intervient à un moment stratégique pour la Libye, engagée dans un processus de consolidation institutionnelle et de recherche de stabilité durable.
Alors que l’enquête sur les circonstances exactes du crash se poursuit en Turquie, la Libye entre dans une phase de transition délicate au sommet de son commandement militaire.

La nomination d’un chef d’état-major par intérim apparaît comme une mesure essentielle pour garantir la continuité des opérations et maintenir l’équilibre sécuritaire du pays, dans l’attente d’une désignation définitive.

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Huguette Hontongnon