Danser au rythme de la musique, beaucoup en sont capables. Mais danser pour exprimer des émotions, raconter une histoire ou simplement se divertir, c’est un art que peu maîtrisent réellement. Chancelle Enagnon Marie-Rode ALADJO, étudiante en géographie et aménagement du territoire à l’Université d’Abomey-Calavi, est une passionnée de danse traditionnelle qui excelle dans cet art. Portée par des rythmes emblématiques tels que le zinli, le agbadja, le dogba et bien d’autres, cette jeune artiste, initiée dès son enfance, met en lumière la richesse de la culture béninoise à travers des prestations remarquées sur de grandes scènes. Convaincue que la danse peut faire le lien entre le passé et l’avenir, elle s’engage avec ferveur dans la valorisation des traditions locales.

Tout a commencé à l’église. Petite fille, Chancelle accompagnait sa mère aux répétitions des chorales et des animations religieuses. Fascinée par les rythmes et les mouvements, elle se laissait emporter par les mélodies, dansant instinctivement. De fil en aiguille, elle devint incontournable pour animer les veillées, les cérémonies de communion ou encore les anniversaires. « C’est grâce à ma maman que j’ai découvert ma passion », confie-t-elle.

Du haut de ses 20 ans, Chancelle Enagnon Marie-Rode ALADJO trace un bon chemin, où talent et passion s’entrelacent harmonieusement. Selon la jeune danseuse, étudiante en troisième année de géographie et aménagement du territoire, elle combine avec brio études universitaires, passion pour la sérigraphie et la danse traditionnelle, dans laquelle elle exprime toute la richesse de son identité.

En effet, si Chancelle dansait naturellement, elle a perfectionné son art grâce à « Berceau Culture Bénin », une troupe spécialisée surtout dans les danses traditionnelles. Là, elle a appris les subtilités du zinli, une danse complexe qui nécessite une ondulation maîtrisée du corps. « C’était le plus difficile pour moi, mais cela m’a permis de repousser mes limites », raconte-t-elle avec fierté. Aujourd’hui, elle maîtrise une impressionnante palette de danses traditionnelles béninoises : zinli, agbotchebou, zandro, Akonhoun, dan houn, dogba, agbadja, houngan,gbon, borlodjo et bien d’autres.

Déterminée à faire rayonner sa culture par l’expression de son talent

Pour Chancelle, danser n’est pas juste un loisir, c’est une mission. « Les danses traditionnelles me connectent à mes racines, à ma culture. Ce que j’aime le plus, ce sont les rythmes et les acoutrements qui racontent notre histoire. » Inspirée par son idole, le grand danseur Amandji Romulus, elle rêve de valoriser le patrimoine culturel béninois au-delà des frontières.

Jeune, mais déjà un parcours impressionnant

Malgré son jeune âge, elle a déjà eu l’opportunité de se produire sur plusieurs grandes scènes telles que le Festival des masques à Porto-Novo, la Journée internationale de la danse à Abomey, ou encore des événements prestigieux comme Miss JIF Bénin et Miss Campus. À chaque prestation, elle illumine le public par sa maîtrise et son énergie contagieuse.

Chancelle, soutenue et aimée

Si sa famille et ses amis l’admirent pour sa passion et son dévouement, son fiancé est sans doute son plus grand fan. « Il est fier de moi, et cela me motive encore plus à poursuivre », avoue-t-elle. Avec des rêves aussi grands que son talent, Chancelle ALADJO peut être une véritable ambassadrice des danses traditionnelles du Bénin.

Faboladji ABEREKERE

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