Les personnes ayant obtenu leurs diplomes en médécine dans les structures de formations sanitaires étrangères et qui ont eu des soucis d’équivalence de diplomes peuvent voir leur situation se décanter très prochainement. Au détour du conseil des ministres tenu le mercredi 19 février 2025, le gouvernement a annoncé avoir pris des dispositions pour faciliter la reconnaissance de l’équivalence de leurs diplômes.
La solution est toute trouvée. En tout cas selon le compte rendu du conseil des ministres, ça semble etre le cas. » Dispositions particulières transitoires applicables pour la reconnaissance de l’équivalence des diplômes des établissements privés étrangers de formation aux professions de santé ne figurant pas sur la liste des établissements privés étrangers dont les diplômes sont directement éligibles à la demande de reconnaissance de l’équivalence de diplômes » lit-on dans le comte rendu.

Cette décision fait certainement suite aux difficultés et problèmes de reconnaissances d’équivalence soulevés par certains candidats qui se sont faits former dans les structures de formations sanitaires étrangères et qui ont vu leurs dossiers rejeter alors qu’ils postulaient au concours de recrutement d’agent de santé au Bénin. Ces problèmes sont survenus après l’adoption par le gouvernement le 18 octobre 2023, le décret portant attributions, organisation et fonctionnement de la commission nationale d’étude des équivalences de diplôme qui, en son article 6, restreint l’obtention de l’équivalence des diplômes de médecine et des formations paramédicales délivrés par des établissements privés à une liste dérogatoire fixée par décret. Ceci après avoir constaté dans la sous-région, une prolifération d’établissements privés de formation médicale et paramédicale aux performances peu rassurantes.
Une décision qui a dans la foulée constitué un blocage pour plusieurs jeunes ayant obtenu leurs diplômes à l’étranger et qui sont revenus chercher de l’emploi dans leur domaine au pays surtout dans le secteur public. Ils sont nombreux à ne pas pouvoir obtenir l’équivalence de diplôme devant leur permettre de participer à tous les concours de recrutement lancés par l’Etat dans le domaine de la santé. « A la date d’aujourd’hui, on dénombre au moins 16 médecins, 157 sages-femmes et 2097 infirmiers béninois titulaires des diplômes délivrés par lesdits établissements et dont les requêtes pour l’obtention de l’équivalence sont en attente; non compris ceux qui avaient déjà pu en bénéficier » renseigne le conseil.
Ainsi afin de trouver une solution à ce problème qui a fait couler beaucoup d’encres et de salives, et aussi, dans le but de prémunir les populations contre les erreurs médicales aux conséquences irréversibles constatées par endroits, le Gouvernement a-t-il décidé de mettre en place un dispositif spécial d’évaluation et de renforcement de compétences des diplômés concernés afin de les habiliter à exercer au Bénin. « Il permettra, à l’issue de cette évaluation, d’organiser, pour ceux dont l’admissibilité est évidente, des sessions de renforcement de capacités, sous forme de modules de cours théoriques et de stages pratiques sur une période d’un an, dans les établissements de santé et sanctionnées à la fin par un certificat d’aptitude » annonce le conseil.
Les personnes concernées
Ces dispositions concernent deux catégories de personnes. Il s’agit notamment des :
- professionnels de santé ayant déjà obtenu leurs diplômes dans ces établissements privés étrangers de formation aux professions de santé ne figurant pas sur la liste des établissements privés étrangers dont les diplômes sont directement éligibles à la demande de reconnaissance de l’équivalence de diplômes ;
- étudiants ayant commencé leur formation en sciences de la santé dans lesdits établissements avant l’entrée en vigueur du présent décret.
Fiacre Awadji