Ce samedi 08 mars 2025, le monde célèbre la journée internationale des droits de la femme. Une équipe de la rédaction de Jupiter a sillonné Drabo et environs pour vous plonger dans le quotidien ou vous amener à la rencontre d’une dame qui allie courage, détermination, combativité et espoir.

Les dames comme elle, il y en a certainement plusieurs avec des histoires similaires. Mais son histoire est aussi particulière que le mot particulier. Elle est l’incarnation parfaite du mot résilience. Son histoire peut servir d’exemple pour plus d’un se retrouvant dans la même situation qu’elle. De taille moyenne et de teint clair, dame Louise Akpoï , épouse Déguénon est l’exemple des femmes de caractère qui malgré les épreuves de la vie ne lâchent rien. Mère de trois enfants dont un garçon, deux filles et déjà dans la quarantaine, elle est veuve depuis 15 ans. Elle a perdu son mari, le père de ses enfants depuis 2010 alors que son premier enfant avait 5ans, le deuxième 3 ans et le troisième 10 mois. Contrairement à ce qui s’observe dans la société où les jeunes dames se remarient le plus rapidement possible après le décès de leur mari, elle a décidé de rester auprès de ses enfant et prendre soins d’eux. Contre vents et marées et ce malgré la non implication des beaux parents, elle se bat pour subvenir aux besoins de ses enfants. « Après le décès de leur père, je n’avais plus personne pour me soutenir. J’allais à Houègbo acheter des choses telles que des piments, de l’igname, du maïs et revendre, faire de petits commerces pour subvenir aux besoins de mes enfants. C’est seulement un des jeunes frères à mon défunt mari qui m’a aidé à un moment donné en achetant de fournitures aux enfants et ceci trois fois. Depuis lors plus personne ne m’a aidé. Je me battais et débrouillais seule pour envoyer les enfants à l’école. Je faisais par moments des prêts pour pouvoir payer leurs scolarités. L’ainé qui est en première année à l’Université actuellement a voulu faire le lycée après l’obtention de brevet d’études du premier cycle. Je me suis battue et même fait de prêt pour lui permettre de réaliser son rêve. La deuxième s’est finalement retrouvée en apprentissage pour faute de moyens. Elle a déjà fait deux an et demi en couture et est actuellement à la maison parce que je n’ai pas eu de l’argent pour payer son contrat. Je suis en train de réfléchir à comment faire pour pouvoir payer son contrat et lui prendre son diplôme. Je songe même à l’envoyer faire de job quelque part pour m’aider. La troisième est actuellement en 4e ». révèle t-elle.

Déterminée à garantir un avenir radieux à ses enfants malgré ses maigres moyens, elle ne recule devant quoi que ce soit. A l’en croire, elle est prête à tout, pourvu que ses enfants réussissent et aient le minimum nécessaire.  » Je faisais de tontines mais après j’ai laissé suite à l’interdiction formelle du gouvernement. J’ai fait des commerces où je me suis retrouvé sans bénéfice. Mais je ne me suis jamais découragée. Je fais toute sorte d’activités commerciales, tant que ça peut me permettre d’avoir un peu de bénéfice pour subvenir aux besoins de mes enfants, je le fais. Actuellement je suis dans la vente de petites perles, des créportes et des produits. Si je m’installe quelque part et que ça ne marche pas, je quitte pour m’installer quelque part d’autre. Je me suis déjà déplacée plus de trois fois déjà. Je rends grâce à Dieu, c’est vrai que je m’endette mais les enfants évoluent » confie t-elle.

Elle fait sans nul doute partie des femmes combatives qui forcent respect et admiration et qui, par ricochet méritent d’être célébrées en ce jour si spécial. Son histoire aussi inspirante ne laisse personne indifférent.

En ce jour, elle lance un appel, un cri de cœur à l’endroit des centres sociaux et des personnes de bonnes volontés pour lui venir en aide. « Là où je suis, j’ai besoin d’aide. J’ai des dettes » a t-elle déclaré.

Fiacre Awadji

By Jupiter

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