Luc Fernand Akpelly a défendu brillamment sa thèse le mercredi 19 mars 2025 à l’École Doctorale Pluridisciplinaire (EDP) de l’Université d’Abomey-Calavi. Son travail met en lumière une réalité selon laquelle, entre 2006 et 2016, la presse béninoise aurait failli à son rôle de quatrième pouvoir, prisonnière d’intérêts politiques et financiers.
L’impétrant a voulu comprendre pourquoi et comment les médias béninois ont entretenu des liens étroits avec les hommes politiques, surtout le gouvernement, ces dix dernières années, au lieu de se concentrer sur leur mission d’information et de contrôle démocratique. En effet, dans une analyse minutieuse, présentée le mercredi 19 mars 2025 devant le Jury, Luc Fernand Akpelly a expliqué que la situation économique difficile des entreprises de presse et les conditions de travail compliquées des journalistes sont des raisons importantes de ce problème.
Ces fragilités ont été accentuées, selon lui, par l’attrait du pouvoir de l’ancien président Thomas Boni Yayi pour les médias, qui les aurait intégrés à sa stratégie de gouvernance. La recherche du profit et le manque de respect des règles éthiques ont finalement rendu cette relation entre le pouvoir et la presse encore plus floue.
Quelles solutions pour redorer l’image du journalisme béninois ?
Luc Fernand Akpelly plaide pour la mise en place de véritables groupes de presse solides financièrement, capables d’assurer aux journalistes des conditions de travail décentes. Il insiste également sur la nécessité d’une politique ambitieuse d’éducation aux médias, non seulement pour les professionnels, mais aussi pour les citoyens dès l’école primaire.
Cette approche, selon lui, permettrait d’éveiller l’esprit critique du public et de renforcer l’indépendance des médias face aux influences extérieures.
Une reconnaissance unanime
Face à la pertinence de son travail et à la rigueur de son analyse, le jury n’a pas hésité à lui décerner la mention « Très honorable », consacrant ainsi l’importance de cette recherche pour l’avenir du journalisme au Bénin.
N. Faboladji Abèrèkéré
