Le conclave qui doit conduire à l’élection du successeur du Pape François démarre le mercredi 7 mai 2025. Après les funérailles, vient l’heure du choix. Et une fois encore, les noms de plusieurs cardinaux africains sont évoqués pour succéder au Pape François. Une élection en provenance de ce continent serait une première depuis plus de quinze siècles dans l’histoire de l’Église catholique.
À l’Église Catholique, c’est l’heure des grandes décisions. D’ici là, la fumée s’élèvera, et le monde retiendra son souffle. Le 7 mai 2025, les portes de la chapelle Sixtine se refermeront sur les cardinaux appelés à désigner le nouveau chef de l’Église. Depuis la mort du Pape François, les spéculations vont bon train. Une question revient sur toutes les lèvres. Et si, cette fois-ci, le Pape était africain ? L’idée fait son chemin. Et elle n’a rien d’étonnant. Depuis des décennies, l’Afrique s’impose comme un pilier solide de la chrétienté mondiale.

Les trois cardinaux africains dont les noms sont en lice
Le premier s’appelle Robert Sarah. Il est Guinéen et a 79 ans. Connu pour ses prises de position fermes, il défend avec rigueur les enseignements traditionnels de l’Église. C’est un homme de principes, que certains appellent même “la voix des conservateurs”. Il a souvent dénoncé ce qu’il appelle les dérives modernes, tout en rappelant l’importance de la foi, de la prière et du silence intérieur. Un cardinal au franc-parler, soutenu par une partie de l’Église attachée aux valeurs d’hier.

Le deuxième, Fridolin Ambongo Besungu, est Congolais, 65 ans, et très écouté en Afrique centrale. Il incarne une Église proche du peuple, engagée dans la défense des plus pauvres. Ses prises de parole contre la corruption ou l’insécurité en République démocratique du Congo ont fait de lui une figure respectée. À ses yeux, l’Église doit écouter les réalités du terrain et avancer, pas à pas, avec les fidèles, y compris sur les sujets sensibles comme la place des femmes ou le dialogue avec ceux venus d’autres cultures.

Enfin, Peter Turkson, du Ghana, 76 ans, est une voix du consensus. Ancien proche conseiller du Pape François, il connaît bien les rouages du Vatican. Discret, modeste, il a joué un rôle de médiateur dans des situations politiques tendues, et prône une Église qui parle de paix, de justice et d’écoute. Son ouverture sur certaines questions sociétales en fait une personnalité respectée au-delà des frontières.

Par ailleurs, face à ces figures africaines, des candidats venus d’autres horizons se profilent aussi. Les Italiens Pietro Parolin ou Pierbattista Pizzaballa, le Philippin Luis Antonio Tagle, le Canadien Marc Ouellet ou encore l’Allemand Reinhard Marx.
N. Faboladji Abèrèkéré