Réunis à Cotonou pendant trois jours, 23 pays africains bénéficiaires du Fonds d’affectation spéciale des PMA et PEID ont adopté une déclaration ambitieuse. Porté par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, cet atelier a débouché sur des engagements concrets en matière de suivi et de mise en œuvre des résolutions onusiennes.
72 heures durant, la capitale économique du Bénin a accueilli l’atelier régional du Fonds d’affectation spéciale des Pays les moins avancés (PMA) et des Petits États insulaires en développement (PEID). Organisé sous l’égide du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, l’événement a rassemblé les représentants de 23 pays africains, venus dresser un bilan des projets soutenus, échanger des expériences et poser les bases d’une coopération plus efficace.

Sous la présidence de Jürg Lauber, président du Conseil, les travaux ont débouché sur l’adoption de la Déclaration de Cotonou, un document stratégique contenant plusieurs recommandations prioritaires : renforcement des dispositifs nationaux de suivi, centralisation des données, mobilisation des ressources internes et externes et implication accrue de la société civile.
« Il ne suffit pas d’adopter des résolutions. Il faut veiller à leur concrétisation » a insisté Mahamane Cissé-Gouro, directeur au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, soulignant l’importance d’un mécanisme centralisé de suivi.
Le Bénin, pays hôte de l’atelier, a été salué pour son exemplarité en matière de respect des engagements internationaux, sa ponctualité dans les rapports périodiques, ainsi que l’ouverture de son système aux procédures spéciales.
« Notre engagement au sein du Conseil depuis 2022 a contribué à ce choix « , a rappelé Anglo Dan, ambassadeur et représentant permanent du Bénin à Genève.
Un point d’étape prévu en 2026
La Déclaration de Cotonou prévoit un segment de suivi en février 2026 pour évaluer les progrès réalisés par les pays signataires. À l’issue de l’atelier, Henri Fadonougbo, secrétaire général du ministère béninois de la Justice et de la Législation, a salué un cadre propice au partage d’expériences et exprimé l’espoir que les engagements pris à Cotonou se traduiront par des avancées tangibles dans la promotion des droits humains en Afrique.
Avec cette rencontre, le Bénin réaffirme son rôle moteur dans l’appropriation régionale des mécanismes internationaux et dans la construction d’une gouvernance des droits humains plus cohérente et efficace.
Aoulath Osseni