Tout est presque fin prêt dans les écoles primaires publiques (Epp) sillonnées ce vendredi 23 mai 2025. Les programmes sont presque bouclés avec à la clé le démarrage des révisions.

« Actuellement, on a pratiquement fini le programme. Ce qu’on fait maintenant, on traite les épreuves avec les candidats. On n’attend que les épreuves du Cep pour composer. À l’heure où je vous parle, les enfants sont déjà prêts ». Telles sont les assurances du directeur Émile HODONOU de l’Epp Banikanni 2. A l’en croire, « ce qui reste c’est la préparation mentale, parce que c’est pour la première fois qu’ils veulent affronter un examen. Donc, il faut les préparer mentalement ».

Le Directeur Émile Hodonou a invité les parents à suivre leurs enfants avant et pendant l’examen. « La saison des pluies démarre petitement. Et avec la saison des pluies, il y a de petites maladies, or si l’enfant est malade, il ne pourra pas venir à l’école pour suivre les cours. Nous demandons aux parents de tout faire pour que les enfants ne tombent pas malade. Le régime alimentaire sain des élèves doit être respecté », a évoqué le directeur. Il a exhorté les candidats et candidates à apprendre leurs cours à la maison et à s’abstenir des jeux de distraction. « C’est le moment de se concentrer sur ce qu’ils ont appris à l’école », a-t-il appelé.

La cour de l’École Primaire Publique Titirou A vibre d’une effervescence inhabituelle en ce mois de mai. Regroupés sous les manguiers, des groupes d’élèves en classe de CM2 récitent à voix haute les règles de grammaire, les conjugaisons ou les opérations mathématiques. L’ultime ligne droite est lancée. Le CEP 2025 débute le lundi 2 juin prochain, et Parakou, à l’instar des autres communes du Bénin, est en ordre de bataille.

“Je veux rendre mes parents fiers”

À 11 ans, Yousouf SILLA, élève à l’EPP titirou A de Parakou, ne cache pas son anxiété « je révise tous les soirs avec mes frères. Je veux rendre mes parents fiers et aller au collège avec mes amis. Mais j’ai un peu peur des dictées »

Une peur partagée par beaucoup d’enfants, selon Mme O. Clarisse, enseignante de CM2 depuis 9 ans « Les révisions vont bon train. Nous avons terminé le programme et nous sommes maintenant dans les simulations d’épreuves. Le niveau est bon, mais certains élèves montrent encore des signes de fatigue et de stress. »

Des parents engagés

Face à l’enjeu, les parents ne sont pas en marge. Pour Émilie Sagbo, mère de deux enfants dont un candidat :
« Depuis 1 mois, on a réduit la télé à la maison. On veille à ce qu’il dorme tôt, mange bien, et surtout qu’il révise avec sérieux. Le CEP est un premier grand test. »

Des groupes de soutien sont même mis en place dans certains quartiers. À Zongo, un collectif de parents organise des cours du soir avec des enseignants à la retraite pour renforcer les acquis des candidats, a-t-elle ajouté.

Aoulath Osseni

By Jupiter

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