Le rêve du parti Les Démocrates de participer à la présidentielle de 2026 semble s’effondrer. Saisie de plusieurs recours, la Cour constitutionnelle a confirmé, dans une décision rendue tard dans la soirée du lundi 27 octobre, la position de la CENA, scellant ainsi le sort du duo Renaud Agbodjo – Jude Lodjou.
Depuis plusieurs jours, les membres du parti Les Démocrates multipliaient les offensives juridiques contre la Commission électorale nationale autonome, accusée d’avoir écarté leur candidature de manière arbitraire. Les avocats du duo, Maîtres Fadé, Yénonfan et Dako, ont défendu devant la Cour selon les informations de Banouto, ce qu’ils qualifiaient de violation du droit à un procès équitable et à un juge compétent. La fiche de parrainage du député Michel Sodjinou, jugée non conforme par la CENA était au cœur du différend. Pour le parti, cette invalidation traduisait un manque d’impartialité et visait à empêcher l’opposition de concourir.
Mais la haute juridiction n’a pas suivi cet argumentaire. Après avoir entendu les deux parties, la Cour constitutionnelle a conclu que la CENA n’avait enfreint ni la Constitution ni la loi électorale d’après les précisions de Banouto.

Les recours de Habibou Woroucoubou et Karim Goundi rejetés pour dépôt tardif
Dans la foulée en examinant les différents recours introduits par le parti et ses membres, la Cour a rejeté d’après Fraternité, les recours de Habibou Woroucoubou et Karim Goundi, estimant qu’ils avaient été déposés hors du délai légal de 48 heures. Selon le Code électoral, ces recours, introduits les 25 et 26 octobre alors que le délai expirait le 24 à 10h30, étaient donc irrecevables.
Avec cette décision, Les Démocrates voient leurs derniers espoirs de participation à l’élection présidentielle pratiquement anéantis. L’arrêt de la Cour, sans ambiguïté, confirme l’autorité de la CENA dans la conduite du processus électoral et met fin, du moins pour l’instant, à la bataille judiciaire de l’opposition. À moins d’un retournement de situation improbable, le parti risque d’être simple spectateur.
Fiacre Awadji
