Le parti Les Démocrates monte au créneau après l’annonce d’une enquête ouverte par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Dans un communiqué rendu public le 7 novembre 2025, le procureur spécial Elonm Mario Metonou a indiqué que plusieurs membres du parti d’opposition seraient visés dans une affaire présumée de falsification de procurations, liée à la délivrance de duplicatas de quitus fiscaux et de casiers judiciaires. Mais du côté du parti dirigé par Éric Houndété, la réaction ne s’est pas fait attendre. Par la voix de son Secrétaire national à la communication, Guy Dossou Mitokpè, Les Démocrates rejettent catégoriquement ces accusations et dénoncent une manœuvre d’intimidation à l’approche des élections générales.
« Une intrusion de la CRIET dans le processus électoral »
Joint par Bip Radio, Guy Dossou Mitokpè s’est dit « très surpris » de la démarche de la CRIET, qu’il juge inopportune et injustifiée. « J’ai été très surpris de cette intrusion de la CRIET dans le processus électoral. Lorsque les notifications nous ont été faites par la CENA, un délai nous a été donné afin que nous puissions nous conformer aux observations, ce que nous nous sommes activés à faire », a-t-il expliqué.

Pour le responsable du parti, la demande de duplicatas évoquée par le Parquet spécial ne constitue en rien une irrégularité. « Il y a des personnes qui ont exprimé le besoin d’être candidates à deux élections. Lorsqu’une personne reçoit un seul exemplaire de son quitus fiscal, il est logique qu’elle demande un duplicata pour compléter son dossier. Je ne crois pas que ce soit une transgression de la loi », a-t-il précisé.
Les Démocrates revendiquent leur attachement à la légalité
Face aux soupçons de falsification soulevés par la CRIET, Guy Dossou Mitokpè affirme que le parti ne se reconnaît pas dans de telles pratiques. « Nous ne saurions falsifier des documents dans un tel processus. Nous sommes des légalistes et faisons tout pour rester dans le cadre de la loi », a-t-il martelé, appelant les institutions à faire preuve d’impartialité.
Un contexte politique déjà sous tension
Alors que le pays se prépare pour les élections générales de 2026, cette affaire vient s’ajouter à un climat politique déjà tendu. Les Démocrates y voient une tentative de déstabilisation et réaffirment leur volonté de participer au scrutin dans le strict respect des règles républicaines. En attendant les suites de l’enquête annoncée par la CRIET, le parti d’opposition maintient sa ligne : refus de toute manipulation et attachement à la légalité.
Fiacre Awadji
