Souvent silencieux, parfois douloureux, le kyste ovarien touche de nombreuses femmes sans qu’elles le sachent. Quand il se manifeste, c’est par des signes que l’on banalise trop vite. Focus sur ce qu’est un kyste ovarien, ses signes d’alerte, et les solutions pour y faire face.

Il est petit, discret, souvent inoffensif, mais il inquiète dès qu’on prononce son nom. Selon une étude de Lucie B., Biologiste spécialisée en E-santé et Alexia F.,Docteure en Neurosciences, le kyste ovarien, cette grosseur remplie de liquide logée sur l’un ou les deux ovaires, touche environ 5 à 7 % des femmes au cours de leur vie. Et bien qu’il soit bénin dans 95 % des cas, il peut, dans certaines situations, devenir source de douleurs ou de complications. Alors, quand faut-il s’inquiéter ?

Le kyste ovarien, c’est un peu comme un nuage dans un ciel dégagé. Selon les experts, il est souvent là sans qu’on le voie. Dans la majorité des cas, il ne laisse rien paraître. Il est découvert par hasard, lors d’un simple examen de routine ou d’une échographie faite pour une tout autre raison.Mais parfois, le silence se brise. Des douleurs pelviennes inhabituelles, une sensation de lourdeur d’un côté du bas-ventre, des saignements en dehors des règles ou encore des troubles digestifs peuvent alerter. Et c’est là que la médecine entre en scène.

En effet, les spécialistes distinguent deux grandes catégories de kystes. Les fonctionnels et les organiques. Les kystes fonctionnels, les plus courants, apparaissent à cause de petits dérèglements hormonaux. Une ovulation qui se passe mal, un follicule qui grossit trop, un corps jaune qui enfle. C’est un kyste. La bonne nouvelle, c’est qu’ils disparaissent souvent d’eux-mêmes en quelques cycles. La nature fait son ménage.

Les kystes organiques, en revanche, sont plus mystérieux. Leur origine reste floue. Ils ne bougent pas au fil du cycle menstruel et peuvent prendre plusieurs types tels que séreux, mucineux, dermoïdes ou liés à l’endométriose. Certains, plus rares, peuvent être malins.

L’autre cas de figure concerne le SOPK, qui touche entre 6 et 10 % des femmes selon les mêmes sources. Dans ce cas, les ovaires produisent trop d’androgènes (hormones mâles), empêchant l’ovulation. Là, les ovules non libérés deviennent de petits kystes et s’accumulent. Au-delà de la fertilité, c’est toute la vie hormonale de la femme qui peut être bousculée.

Mode de traitement

Face à des signes suspects, les patients doivent se rapprocher de leur médecin. Ceux ci à leur tour procéderont à l’interrogatoire, la palpation, les examens gynécologiques et surtout l’échographie. C’est elle qui permet de visualiser la taille, la forme et la structure du kyste. Parfois, un doppler, un bilan sanguin, voire un scanner ou une IRM sont nécessaires pour affiner le diagnostic.

Selon les experts, quand le kyste est fonctionnel, petit et sans danger, une simple surveillance suffit. On observe, on patiente, on espère sa disparition dans les trois mois. Mais si le kyste persiste, grossit, ou s’il appartient à la famille des kystes organiques, il peut falloir intervenir. Ponction ou ablation, tout dépend du contenu et du risque. L’intervention se fait souvent par cœlioscopie, une technique peu invasive. Et en cas de complication sérieuse, torsion de l’ovaire, hémorragie ou rupture, l’opération devient urgente.

Faut-il le notifier, chez les jeunes femmes, les médecins font tout pour préserver la fertilité. Seul le kyste est retiré. Chez les femmes ménopausées, l’ovaire et la trompe sont parfois enlevés pour éviter tout risque futur.

N. Faboladji Abèrèkéré

By Jupiter

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