Du mardi 13 mai au jeudi 15 Mai 2025, les États-Unis et les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest ont tenu une table ronde à Cotonou pour réfléchir aux nouvelles stratégies de lutte contre l’extrémisme violent qui menace la région.
À l’heure où la menace terroriste descend du Sahel vers les pays du golfe de Guinée, une importante réunion régionale s’est tenue à Cotonou ce mardi 13 mai au jeudi 15 Mai 2025, réunissant des représentants des États-Unis et des forces de défense et de sécurité des pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.(FDS) L’objectif : échanger sur les approches multilatérales pour prévenir l’enracinement du terrorisme dans une zone jusqu’ici épargnée par les violences djihadistes.
La rencontre, organisée par le Centre d’études stratégiques de l’Afrique (CESA) du Département américain de la Défense, a permis d’aborder les défis spécifiques rencontrés par les États côtiers comme le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire ou encore le Nigeria, confrontés à des menaces transfrontalières et à une insécurité croissante dans leurs zones septentrionales.
Selon libre express, parmi les intervenants de haut niveau, Idriss Mounir Lallali, directeur par intérim du Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme de l’Union africaine, a appelé à « une approche globale, régionale et adaptée aux réalités locales ». Selon lui, les groupes terroristes tirent parti de la faiblesse des services publics et des frustrations socio-économiques pour s’implanter dans certaines zones rurales.
L’événement a aussi mis l’accent sur la nécessité de renforcer les capacités nationales, de mieux partager les renseignements et d’impliquer les populations locales dans les stratégies de résilience communautaire.
Cette table ronde s’inscrit dans une dynamique de coopération renforcée entre les États africains et leurs partenaires internationaux, notamment les États-Unis, qui ont réaffirmé leur volonté de soutenir les efforts locaux de stabilisation à travers la formation, l’équipement et le dialogue stratégique.
Aoulath Osseni
